Ballade Islandaise : Fludir -Vik

Islande langue glacière SolheimajokullAujourd’hui, nous attaquons le troisième jour. .. et nous troquons la neige pour la pluie… Du coup, le programme du jour est un peu modifié par notre guide qui essaye de s’adapter à la météo.

Première étape : L’habitat traditionnel islandais

Nous quittons Fludir, pour nous engager très rapidement sur les pistes islandaises. .Islande route de RangarvallavegurNotre route nous mène vers ce que l’on pourrait baptiser un « hameau », composé d’une ferme, deux maisons et d’une petite égliseIslande église; église qui semble bien perdue au milieu de ce paysage désertique, mais dans laquelle un pasteur vient mensuellement célébrer la messe. Le bâtiment entièrement en bois est cependant chauffé et agréablement décoré. Les insignes maçoniques très présents nous rappellent l’histoire du pays…

Cette église se trouve à coté d’une maison typique islandaise avec toit en tourbeMaison islandaise avec toit en tourbe, qui semble avoir été préservée à but touristique. Cette demeure qui n’est plus habitée, donne cependant une bonne idée de la façon dont vivaient les islandais il y a encore peu de temps.

Juste avant d’arriver à l’église, se trouve un petit ruisseau, dont l’une des arrivées possède son propre abris en toit de tourbe, abris qui gardera ici tout son mystère, n’ayant pas pensé à demander à notre guide la raison de sa présence.Islande, source d'eau

Deuxième étape : Seljalandfoss

Nous reprenons les pistes en direction de la route 1, la fameuse « Hringvegur » qui fait le tour de l’île, afin de rallier la cascade de Seljalandfoss. Cette cascade, ou plutôt chute d’eau atteint une hauteur de 65 mètres et se présente comme une colonne d’eau surgissant du médiatique volcan (dont personne ne se souvient ni arrive à prononcer le nom) Eyjafjöll, qui perturba le ciel européen lors de sa dernière éruption en mars 2010.

Islande Seljalandfoss

Cette chute présente la particularité de pouvoir tourner autour, l’érosion ayant formé un passage dans son relief. On peut ainsi en empruntant les escaliers aménagés se retrouver derrière la chute d’eau, du moins quand comme contrairement à notre cas ceux-ci ne sont pas recouvert d’une imposante couche de glace liée à la brumisation de l’eau lors de sa chute. Couche de glace qui cependant ne nous arrêta point.

Islande Seljalandfoss

 

Troisième étape : « Il faut bien manger… »

Nous reprenons la route en quête d’un restaurant. Au passage nous croisons de nombreux chevaux islandais, qui sont tous alignés dos au vent. Notre guide nous explique alors que les chevaux islandais qui vivent dehors toute l’année adoptent cette posture pour lutter contre le vent, ainsi ils s’alignent dos au vent afin que le premier casse le vent et ils se relayent les uns les autres.

Chevaux Islandais

Notre route nous amène, dans une petite auberge située au pied d’un contrefort volcanique.

Islande ferme

 

Quatrième étape : « Skogafoss... »

Après une petite collation à base de soupe à la tomate épicée (très épicée) dans une petite auberge toute simple (mais très sympathique) au milieu de nulle part, nous reprenons la route en direction de la chute d’eau de « Skogafoss« .

Islande Skogafoss

 

Cette chute d’eau atteint les 62 m de haut, et on peut monter à son sommet moyennant une partie de gym tonique pour gravir les quelques 390 marches ( environs).

Islande Skogafoss skogaraCette chute est la dernière d’une série de 20 cascades sur la skógará, rivière qui sépare les deux glaciers Mýrdalsjökull et Eyjafjallajökull.

Bien que nous ne soyons pas à la saison où son débit est le plus élevé (car tout juste à la sortie de l’hiver), Islande mur d'eau de Skogafosslorsque nous nous approchons du mur d’eau, nous sommes submergés à la fois par le bruit assourdissant de l’eau et par la brume glaçante qui nous assaillit de toute part. Autant dire que nous apprécions le pantalon k-way et l’anorak de ski.

 

Cinquième étape : « Langue glacière de Sólheimajökull … »

Après cette étape un brin humide, nous reprenons la route. Pas pour très longtemps, car nous bifurquons très rapidement sur la piste qui va nous mener à la langue glacière de Sólheimajökull.

Islande langue glacière de Sölheimajökull Cette langue glacière, est la plus longue d’Islande, elle est une extension du glacier Mýrdalsjökull.

Islande langue glacière de Sölheimajökull Bien que le temps ne soit toujours pas clément, le contraste entre la blancheur de la glace et la noirceur de la roche est saisissant.

En nous approchant de la langue glacière, nous pouvons découvrir comme sur la photo ci-contre les strates formées par l’alternance de chutes de neige et d’éruptions volcaniques, témoignage vivant de l’intense activité volcanique de l’Islande. Si l’on en croit notre guide, en tenant compte de la vitesse à laquelle se déplace le glacier, les blocs de glaceIslande langue glacière de Sölheimajökull que nous avons sous nos yeux remontent à l’époque où les hommes ont pour la première fois colonisé l’Islande.

Cependant, ce glacier nous rappelle aussi à quel point le réchauffement climatique impacte ce pays, en effet notre guide nous explique que lorsqu’il était venu pour la première fois ici (dans sa jeunesse), le glacier était vingt mètres plus haut, et allait quasiment jusqu’à la cabane des secouristes quelques centaines de mètres plus loin.

 

 

Sixième étape : Vík í Mýrdal

Nous reprenons la route en direction de notre dernière étape de la journée, le village de Vík.

Situé au pied du glacier de Mýrdalsjökull, ce village de 300 habitants est bordé par une plage Islande Vik Mýrdalsjökullconsidérée comme l’une des plus belles au mondes.

La vue depuis l’église est réputée inoubliable. Cependant, la météo continue à nous être défavorable, et si nous avions aperçu quelques éclaircies lointaines lors de notre passage sur la langue glacière, le ciel s’est définitivement obscurci au fur et à mesure de notre approche de la côte, et cela doublé d’un vent à écorner un boeuf. C’est donc sous ce temps humide et très venteux que nous allons découvrir la plage de cendres et roches volcaniques.

Islande Vik plageIslande Vik, orgues basaltiquesNotre arrivée sur la plage se fait sous un vent nous obligeants à nous courber pour progresser vers les orgues basaltiques. Heureusement pour nous, cette plage et faite de gravier noir, car la progression sur une plage de sable fin avec ce vent aurait été impossible. Et c’est donc avec stupeur que nous découvrons la grandeur de ce lieu balayé par les vents et sur lequel les vagues viennent se fracasser, révélant à nous l’Atlantique nord dans toute sa splendeur.

C’est à l’abri des immenses orgues basaltiques que nous reprenons notre souffle pour contempler le spectacle de la nature et son œuvre imposante posée là, à travers les siècles.

Orgues basaltiques, VikOrgues basaltiques, VikTels taillés par la main humaine, les orgues basaltiques se dressent devant nous, immuables face aux vagues et au vent qui nous single le visage.

La formation des orgues basaltiques longtemps considérés comme des cathédrales bâties par les trolls,  résulte de la solidification et de la contraction thermique d’une coulée de lave très riche en basalte aussitôt après son émission. La partie inférieure, qui se refroidit plus lentement, se fracture alors en partant de la surface vers les profondeurs sous formes de colonnes hexagonales. Vik, orgues basaltiques

 

Ci-dessous les Reynisdrangar, pitons rocheux hauts de 66 mètres se dressent sur l’océan en face du village de Vik. Les croyances locales associent ces pitons à des trolls surpris par le lever du jour et pétrifiés par le soleil alors qu’ils ramenaient sur la côte un trois mats capturé au large de l’île. (S’ils avaient fait cela aujourd’hui, ils n’auraient pas été pétrifiés.)

Islande reynisdrangar

 

Et voilà, c’est fini pour cette troisième journée, et c’est sous la pluie que nous rejoignons notre hôtel …

Je remercie tous ceux qui ont bien voulu me suivre jusqu’au bout de ce troisième article. Pour ceux qui aurait pris en route, les deux premiers jours sont disponibles sur les liens suivants :

Ballade Islandaise …

Ballade Islandaise : Reykjavic-Cercle d’or-Fludir

Bien entendu l’ensemble des photos de cette troisième journée présent dans cet article, complété par d’autres est disponible en cliquant ici. ( Il est préférable de passer en mode plein écran, les photos étant dimensionnées pour une résolution FULL HD)

 

2 réflexions au sujet de « Ballade Islandaise : Fludir -Vik »

  1. Photos toujours aussi magnifiques et petite pointe d’humour agréable. Si je pouvais d’un claquement de doigts… (téléportation quand tu nous manques.)

  2. L ‘Islande parait être au travers des photos un pays saisissant, sauvage et rude. Sur le 3ième jour, je préfère la photo de la cascade (1ère) « Seljalandfoss ». On pourrait presque s’en inspirer pour faire une peinture…