Via Ferrata du Rocher de Neuf Heures

Les vacances sont enfin arrivées et avec elles, le plaisir de mêler la photographie aux activités extérieures. D’autant que cette sortie sur la via ferrata du « Rocher de neuf heures » (située sur la commune de Digne-les-Bains) est l’occasion pour moi de tester en grandeur nature mon nouveau D810 à peine sorti de sa boite.

Digne-les-Bains est la première étape des vacances, nous y sommes arrivés un peu par hasard, sur un choix de dernière minute. Sans réservation nous nous retrouvons aux Camping du Bourg, qui si il n’était pas notre premier choix se retrouve judicieusement situé au pied du sentier qui mène à la via ferrata. Celle-ci étant côtée AD+ (Assez Difficile), c’est donc en éclaireur et de bon matin (aux environs de midi, ben oui c’est les vacances quand même) que je prends le sentier qui doit me mener à la via. Les topos donnent un temps de 40 à 60 minutes pour rejoindre le site.

L’accès à la via ferrata se mérite. Le sentier, fort heureusement en sous-bois, grimpe sec dès le départ. Les deux litres d’eau ne seront pas de trop (surtout vue l’heure choisie.)

Le chemin que j’emprunte est en fait le chemin de randonnée qui mène au Rocher de neuf heures, et tant qu’à monter autant aller jusqu’au sommet (qui ne se trouve qu’à une dizaine de mètres du sentier) afin de bénéficier du point de vue sur Digne-les-Bains.

Si le point de vue est agréable, il n’en demeure pas moins que l’on n’est pas encore arrivé à la via-ferrata, et comme le rocher de neuf heures c’est le sommet, ça veut dire qu’il faut descendre de l’autre côté pour rejoindre la voie.

Au bout d’une heure, enfin je vois se dresser devant moi la falaise qui abrite la via. Le départ est relativement facile, mais l’on se retrouve très vite au milieu de la falaise à plus de vingt mètres du sol.

La via est très récente et très bien équipée, c’est pour le coup que les termes « via ferrata » prennent tout leur sens, en effet on évolue en permanence sur des barreaux de fer. Du coup, il n’y a pas de réelles difficultés techniques, mais plutôt une appréhension du vide. Cela demeure un peu gênant pour moi qui suis pourtant habitué à évoluer en falaise mais en ayant la dite falaise sous mes mains et pieds.

La première partie, avec ci-dessus la cheminée qui mène au pont Népalais suspendu 50 mètres au-dessus du vide  me semble être la plus engageante psychologiquement et physiquement. Il faut reconnaitre que même attaché, lorsque qu’il faut s’engager sur le pont fait de 3 câbles d’acier on a la gorge un peu serrée. La hauteur des câbles du pont ainsi que les évolutions précédentes me font dire que cette première partie ne peut pas convenir à des enfants de moins d’un 1m40 (au moins).

Le pont Népalais constitue le point d’orgue et la fin de la première partie de la via. Arrivé au bout on redescend au pied de la falaise (décidément, cette expédition commence à ressembler de plus en plus aux montagnes russes) .

Les descentes et les montées verticales représentent le plus gros danger en via ferrata, car en cas de chute on peut tomber de plusieurs mètres avant d’être stoppé. C’est d’ailleurs pour cela que les longes de via ferrata sont spécifiques, car elles permettent d’absorber la puissance de la chute (mais n’empêchent pas les frottements contre la paroi, il vaut mieux être bien équipé casque obligatoire, et pantalon mi long pour les frottements inévitables contre la roche)

Une fois en bas de la falaise, j’en profite pour récupérer mes lunettes qui sont tombées lorsque je photographiais l’hirondelle de falaise ci-dessus dans la cheminée (quand je dis qu’il faut un casque, il peut tomber n’importe quoi d’une falaise … N’empêche à partir de maintenant les lunettes de soleil bénéficient d’un jolie petit collier pour l’escalade ), et je m’attaque à la deuxième partie qui commence par me faire remonter tout ce que je viens de descendre (et dire qu’il y en a qui font ça pour leur plaisir)

La deuxième partie me semble plus abordable et réserve d’agréables surprises, telle cette fourmi en train de récolter le suc des pucerons. Cette observation se fit au milieu d’une poutre de 5 mètres au-dessus de 10 à 15 mètres (il y en a deux sur le parcours). Plus courte et plus horizontale, cette partie se termine par un joli pont de singe, moins impressionnant que le pont Népalais, mais qui fait quand même son petit effet (d’un autre coté c’est aussi un peu pour cela que l’on est là).

Moralité seule la deuxième partie me semble accessible aux enfants (attention ce n’est que mon avis et ils font tous de l’escalade régulièrement) mais il y a le chemin d’accès qui dépasse un peu le stade de l’échauffement. D’ailleurs, je ne suis pas rentré. Il me faut remonter jusqu’au rocher de 9 heures avant de redescendre au camping. J’en profite pour m’attarder un peu plus sur la flore et la faune.

Parti pour photographier une sauterelle, j’ai aperçu cette petite menthe religieuse qui se cachait dans les herbes. Nous nous sommes observés le temps de quelques poses, puis elle me quitta discrètement en allant se camoufler dans les herbes ….

Merci à tous les courageux qui seront parvenus jusqu’à la fin de cet article. L’ensemble des photos avec d’autres et disponible en version Full HD ici

 

 

Une réflexion au sujet de « Via Ferrata du Rocher de Neuf Heures »

  1. bon, bah ça pas l’air simple tout ça (je parle de l’escalade…) et sûrement dangereux pour les personnes comme moi qui ni connaissent rien ;)
    En tous cas, comme d’habitude il y a de très jolies photos prises sous un beau ciel bleu…et là ça fait rêver !!
    Bonnes vacances sous le soleil et je salue le sportif au passage :) ))